Jay McInerney: La belle vie

Aujourd'hui j'ai envie de vous faire découvrir le livre de Jay McInerney: La Belle vie.Pour ceux qui ne le connaissent pas, il fait partie des 3-4 grands écrivains américains vivants, avec Breat Easton Ellis, Philip Roth et Paul Auster. Depuis 10 ans, j'attends avec impatience ses nouveaux livres. Mais cette fois, il dépasse toutes mes espérances et signe un bouquind'une puissance incroyable, à plusieurs niveaux, qui se recoupent, s'éloignent et se rejoignent dans une fin somptueuse (entre parenthèse, la plus belle fin qu'il m'ait été donné de lire).

Jay McInerney reprend ses personnages de « 30 ans et des poussières ». Mais attention, vous n'avez pas besoin d'avoir lu le premier livre pour attaquer celui-ci. Le type de narration, le point de vue de l'auteur sont toujours les mêmes, mais les temps ont changé, les années 80 et le fric facile du trading (quoique..) ainsi que les excès les accompagnant sont terminées, et le 11 septembre arrive comme un nuage de cendres qui balaie tout, New York, ses habitants, leurs habitudes, leurs certitudes.

Peu s'en sortent sans blessures, certains sont à la recherche d'une nouvelle identité, d'une autre manière de vivre leur vie, leurs amours, le couple, leur relation de père et de mère.
L'homme n'est plus tellement sûr que l'ascension sociale soit sa seule raison d'être: le paraître cèdre à l'être, à l'homme rongé par le doute, l'amour et la passion.

Derrière l'apparat des galas, des soirées mondaines, des conversations insipides se dressent des personnages complexes, remplis d'incertitudes, et nous les partageons avec eux, dans leurs choix impossibles.