dimanche 20 mai 2007

Post Tenebras Pax


Ce soir, la tentation a pris la forme d'un simple baiser déposé dans le cou. Ce geste apparemment si temperé a pourtant été le déclic, et c'est à cette exacte seconde même que j'ai cédé, tout en sachant que cette faiblesse serait sa force.

Je frémissais à chacune des inspirations qu'il puisait juste au creux de mon oreille tout en ayant la sagesse de ne pas dire un mot. A la manière dont ses doigts effleuraient ma nuque, j'imaginais déjà le parcours qu'ils feraient sur mon corps.

Nous étions assis, l'un à côté de l'autre, sur le bord de son lit. Il m'a embrassé sur les lèvres et toujours aucun mot échangé. Sans belles paroles ni discours malicieux. Sans murmures impudiques ni gémissements éloquents. Les plus belles phrases sont toujours celles que l'on ne prononce pas, à défaut de ne pouvoir écouter celles que l'on voudrait entendre.

J'ai enlevé ma robe, il a fait de même avec sa chemise. Sa main a caressé ma poitrine, elle était froide. Mon corps prenait la parole pour lui montrer le chemin et marquer le compas au rythme du tremblement de mes jambes. Je savais qu'il n'y avait nul besoin de lui indiquer mes désirs, les soupirs étaient ses repères et l'humidité son chemin à suivre.

La lumière de sa table de chevet était bleutée donnant à son ventre, très lisse et sans duvet, un teint cadavérique. Son nombril me plaisait. Je lui ai donné un baiser, juste là, puis lui ai descendu son pantalon comme j'ai pu.

Il avait les jambes très minces, je lui ai embrassé les genoux, et l'ai regardé. Dans les yeux. Son sourire était fin et je le sentais un peu gêné, bien que le désir se lisait sur son visage. J'ai passé ma langue entre ses cuisses, remontant, puis je l'ai goûtée. Il a pris ma tête entre ses mains, m'a caressé les cheveux avec tendresse et soupiré de plaisir. Parfois il s'arrêtait ou se poussait. Mais je ne me suis pas arrêtée, sa timidité me plaisait. Beaucoup. J'ai fermé les yeux pendant que dans ma tête résonnaient les paroles de Marvin.... let's get it on...

Une fois que mes lèvres anxieuses avaient fini d'apaiser leur soif, j'ai réalisé que mon corps avait finalement oublié cet autre être que j'aimais myopement et qui jusqu'à ce soir, se promenait par mon esprit le tranchant de ses lames de rasoir. Forte de cette certitude, je me replongeais entre les draps, le miel sur les lèvres et l'âme apaisée. La page était enfin tournée.

23 commentaires:

LeManu a dit…

Ah Da Funky, tu veux encore notre mort! commencer comme ça la semaine!
bon il est clair que tu vas faire exploser l'audience...

La Nouille a dit…

J'en frissonne des pieds à la tête Da Funky... J'espère que tu auras vraiment réussi à tourner cette p....n de page, c'est toujours extrêmement difficile, c'est même l'angoisse.

Anonyme a dit…

Quelle belle façon de commencer la semaine!

La Nouille a dit…

Elle est à toi cette nuque ?

Anonyme a dit…

Je vois que la petite robe Vintage à fait son effet :-)

Sinon comme d'hab, arrivé à la fin du texte on est tout retourné.

Merci pour ce moment de "détente". D'ailleurs tu devrais remettre ça chaque lundi...

Anonyme a dit…

heu détente t'es sur don salvatore ? ;O) ah la la déjà que c'est pas facile ces temps en plus quand je lis ce genre de choses...c'est quand que tu nous sors ton premier livre érotique depuis le temps ? ;O)

Anonyme a dit…

Oups! Par hasard quelqu'un aurait-il un kleenex ?

La Nouille a dit…

oh, vésicule, j'ose espérer que tu t'es contenté de verser une larme !

Da Funky Babe a dit…

Fantastique w-e !!!

Je me sens libérée d'un poids et suis ravie des réactions à cette chronique. Besitos à tous !

Da Funky Babe is back on the place !!!!!

Da Funky Babe a dit…

Bonjour ma petite Nouille,

Pas d'autoportrait cette fois-ci. D'ailleurs on pourrait envoyer un conteste, voir à quoi ressemble la main, le pied, la nuque de nos lecteurs. Qu'est-ce que t'en penses ??

Chers lecteurs, partants ??

La Nouille a dit…

Moi je suis totalement partant. Je pense simplement qu'il faut donner une adresse internet à nos lecteurs adroits pour envoyer leurs photos !

La Nouille a dit…

Argh, plus je relis ton texte, plus je suis destabilisé par la finesse de l'ouvrage... ça fait rêver, quel talent cette demoiselle... mais quel talent !!!

Anonyme a dit…

Alors moi je suis partant... j'attends juste l'adresse.

@+

La Nouille a dit…

Excellent Don salvatore ! Bravo, et j'en profite pour t'annoncer que nous pensions commencer par une série sur les fesses ! Tu seras donc notre première lune... quelle chance !

Anonyme a dit…

L'érotisme est l'art de la suggestion...

Cayenne a dit…

Enfin de nouveau du grand Da Funky.

A quand un recueil de tout tes textes?

Dario chez les Helvètes a dit…

Bravo, et puis bravo ;-)

Anonyme a dit…

Waouhhh....trop mmmmmmmm......c'est l'arrêt clope qui te fais cet effet là ? Vivement le prochain, me réJOUIS *hihi*

Anonyme a dit…

Tombé par hasard sur ce blog en cherchant tout autre chose, mais à lire ce post je crois que je passerais plus souvent ;)

Anonyme a dit…

Nu :?

La main est nue. Nue comme le corps de cette femme qui est là devant moi. Nos corps sont proches, si proches que les deux ne font qu’un. Un seul être formé de deux moitiés bien distinctes et si semblable.
Les baisers se suivent et ne se ressemblent pas. D’un baiser langoureux, on en arrive à un baiser fougueux, où les langues mêlent leur salive ( !). Le baiser est puissant, touchant, virulent, violent, lent doux sensuel et tellement beau qu’on a envie de la partager ensemble.
Tu es à ma gauche, je m’aventure avec ma main nu, sur ton dos je retourne cette dernière pour que tu sentes mes os de mes cinq doigts qui caressent, fleurent le doux pelage de ton dos nu. Tu t’allonges, les yeux mi-ouvert. Les yeux globuleux, le regard scintillant, le regard qui n’a pas besoin de dire ce qu’il ressent, ce qu’il désire en ce moment. Un seul regard et on apprend à se connaître. Pourtant on se connaît, on sait ce que l’on veut. On est comme on né et nos nez se touchent lorsque nos baisers se rencontrent.

Ma main effleure le bout de tes épaules, descend le long de tes reins (sans les toucher) remonte gentiment, là sur le revers de tes bras…et le poil qui frissonne déjà. Je m’aventure un peu sur le bout des mamelons qui pointent vers le ciel, je sens ton souffle léger au creux de mon oreille. Tes seins sont à ma merci et tu ne t’en plaint pas au contraire tu viens de fermer les paupières. Voudrais-tu donc ressentir dans tes rêves cette caresse au plus profond de ton cœur. Cette douce caresse qui envahie ton corps.
J’approche maintenant au centre de ce monde. Tiens ton sein s’est comme résorbé ici, il est parti à l’intérieur. Ici le nombril du monde. Je m’aventure avec mes doigts autour et ton souffle devient de plus en plus haletant.

Je m’aventure encore plus loin. Je descends mes deux mains sur tes cuisses. Par ce petit effleurement, tu m’ouvre gentiment l’entrecuisse. Pas entièrement, juste un tout petit peu. Je m’aventure avec ma main entre ces deux lèvres. Là je vois ta tête basculer tantôt à gauche, tantôt à droite et je m’aventure encore plus au loin. Je perçois en toi ce désir qui naît sous mes doigts car tu es maintenant aussi mouillée que le baiser que tu m’as offert tout à l’heure. Je m’aventure avec un doigt sur ce bouton du plaisir. Je tourne à son alentour et me mets à introduire un autre doigt entre les deux autres lèvres. Cette fois-ci tu t’entrouvres comme si tu acceptais de t’offrir, de m’offrir un spectacle de couleur rouge, rose, violacé.

J’adore sentir ce doux souffle qui tantôt s’écrie et s’ébat par simples soubresauts et qui se recouche aussitôt. Je viens de t’offrir quelques idées orgasmiques que tu n’es pas prête d’oublier.
Je continue de tournoyer sur le plaisir et lorsque ce dernier est gonflé comme il se doit. Je te vois partir avec ta tête en arrière, la bouche ouverte, les jambes tremblantes et dégoullinantes
D’un désir si fort, que ton plaisir est aussitôt perçu à des centaines de mètres à la ronde.
Mais tu en as encore envie. Tu me prends ma tête à deux mains et me place mon visage sur ton con. Je me sens tout penaud de t’avoir si peu parler, mais les mots sont-ils ici nécessaires, je n’en crois rien.
Je m’aventure donc avec ma langue sur ce bouton qui avait perdu de sa verve, de son statut, de sa grandeur pour le voir réapparaître au grand jour. Je m’introduis entre les lèvres et connaît des sensations et des envies bien mouillées et délicieusement parfumées. J’adore revenir sur le haut de la montagne ou le bouquet final m’attends. Et lorsque tu as joui pour la seconde fois, je me mets à rêver que la cerise sur le gâteau….je continuerai d’y goûter aussi longtemps que tu le voudras.

Cordialement vôtre...
=;+)

Da Funky Babe a dit…

Bien plus explicite mais très joli Lyille !

Anonyme a dit…

Permettez moi l'expession :

"Plus c'est explicite, moins ça m'exite"

Allez savoir pourquoi...

Da Funky Babe a dit…

Suis d'accord avec le Don... l'imagination est tellement plus efficace.

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