Aujourd'hui je vais parler de tes yeux, des miens, de tous ces regards dédiés qui viennent juste après le rapprochement, de ceux que l'on perçoit depuis le lit, dans l'obscurité, de ceux qui nous absorbent et nous submergent.
Tout le monde aime être regardé, mais certaines oeillades implicites de désir, sont celles qui réellement nous captivent. A ce moment, où l'on se retrouve face à cette personne qui te dévore des yeux, te convoite, te consumme, on ne regarde plus un inconnu, on regarde directement le fond d'un puits d'impatience, de fantaisie mutuelle, de désir doux, salé, passionnel et moelleux. Un ensemble de diverses sensations, à la fois si semblables, se mélangent en deux pupilles étincelantes.
Je ne parle évidemment, ici, que de mon propre point de vue. De ces moments où je projette ma faim sur le corps de l'autre, pendant qu'il se déshabille au pied du lit... lentement, sans hâte, me laissant le temps de l'admirer, l'envisager, le posséder avant même de l'avoir effleuré et le regarder droit dans les yeux juste avant de le goûter.... encore une fois.